jeudi 1 mars 2012

Désert, vous avez dit désert ?

C'EST SI BON LE SABLE CHAUD !

Chère famille, chers amis,


Le lundi 20 février, nous quittons cette grande ville d‘Alexandrie (on en parlera dans un prochain message) pour pointer vers l’Ouest puis le Sud, tout près de la frontière lybienne, l’oasis de Siwa, 22.000 habitants, bien connu pour ses lacs salés très étendus. Nous y passons 2 jours, tranquilles, à se promener dans les canaux conduisant l’eau douce en quantité depuis les très nombreuses sources vers les cultures : marche à pied, promenade en charrette à âne, grimpette dans la vieille ville forteresse en briques de terre crue, cueillette de dattes en haut des palmiers ; un havre de tranquillité et de verdure contrastant avec la démesurée ville du Caire, bruyante et poussiéreuse.

Nous sentons bien une activité fortement tournée vers le tourisme, mais très ralentie actuellement. En effet, ses atouts entre les dunes, les sources d’eau chaude, ses lacs salés, sa fraicheur et son isolement loin de tout en font surement un lieu très prisé habituellement, mais activité très agricole également qui a fait de Siwa une étape incontournable depuis toujours. Elle a été désenclavée de son isolement quand une route a été construite depuis la côte dans les années 80.

Ensuite, pour rejoindre Assouan en Haute Egypte (dans le Sud près de la frontière soudanaise) depuis Siwa, nous avions pensé rentrer au Caire puis prendre le fameux train de nuit (sleeping cars), mais nous avons finalement décidé de faire la grande traversée désertique sur plus de 2200 km, en 2 étapes :

Première étape de 1100 km entre Siwa et l’oasis de Dakhla pendant 3 jours et 3 nuits, à travers les déserts, d’oasis en oasis, dans un 4X4 Toyota chargé du matériel et de provisions, conduit par notre chauffeur, cuisinier et monteur de campement : Fouly, qui est de plus parfaitement anglophone. Différents types de déserts que nous avons pu découvrir, Western desert, Black desert, White desert, alternant entre les mers de dunes de sable, les collines de pierres noires, les formes rocheuses blanches sculptées par les vent, les étendues de caillasses à perte de vue … Nuits à la belle étoile sous un ciel limpide, bons repas soigneusement préparés dans des conditions rudimentaires, et parfois sablés, marches et grimpettes, oasis minuscules ou très développés, bains dans des sources d’eau chaude, une cour de jeu sans limite pour les filles qui en ont bien profité.

Deuxième étape en course contre la montre en une journée pour la même distance à parcourir entre Dakhla et Assouan, serrés dans des minibus bringuebalants et aux suspensions plus que fatiguées sur des pistes et des mauvaises route : 12 h pour, sans transition, passer du désert aride à la grouillante et verdoyante vallée du Nil ; une rupture nette, comme tracée à la règle, du sable caillouteux à cette terre grasse et exploitée avec méthode depuis des millénaires. Les techniques ont parfois peu évolué et les paysans vivent encore souvent dans un grand dénuement. Une heure de circulation sur les petites routes à l’approche de Louxor, se frayant un passage entre les charrettes a âne, les piétons, les tracteurs aux remorques surchargées de cannes à sucre fraichement coupées, les petits trains transportant aussi les récoltes, les canaux, le tout dans un environnement de verdure et de fraicheur en contraste avec les dunes visibles à l’horizon.

Arrivons finalement à 22h dans notre modeste hotel pour s’effondrer épuisés, mais décidés à reprendre encore la route dès le lendemain et atteindre l'objectif le plus méridional de notre voyage méditerranéen : Abu Simbel. Pour des raisons soit disant de sécurité, nous devons partir en convoi escorté (6h A/R) à raison de 2 par jour avec un temps de visite limité à 2h … les contraintes et la fatigue sont largement compensées par la magie du site au bord du lac Nasser, long de 500 km à cheval sur la frontière égypto-soudanaise.

Maintenant, récit en images :

                                                                          A SIHOUA :

au loin un mirage : c'est un immense lac !


la Montagne des morts domine la cité de Sihoua

question d'Henry : comment les hommes reconnaissent-ils leur femme ?!

les carrioles à âne sont plus nombreuses que les voitures


t'as le permis, toi ?

taxi !


les Bédouins savent vivre...



                                                       SPLENDIDES DESERTS !
le Black, comme son nom l'indique


Ambiance "on a marché sur la Lune", avec une tempête de sable en prime

                                        LES JOIES DU CAMPING !


Astrid se souvient qu'elle a été cheftaine...

fin de journée au coin du feu


le petit-déjeuner, après une nuit pas si mauvaise finalement...


MAIS qui a dit que le désert était vide et monotone ?? Voici quelques une de nos trouvailles et rencontres :

- des météorites dans le Black Desert



- des geysers dans le Western Desert :




Dans cet environnement spécialement inhospitalier,
 il y a pourtant toute une faune insoupçonnable  !

- des singes tout d'abord (le père et la fille) :


- une autre espèce de quadrupède :



- une majestueuse poule en train de couver, imaginez la taille des oeufs... :



- de superbes lapins :

- et aussi un drôle d'animal à deux têtes, si vous pouvez nous aider à l'identifier.... :




On a rencontré du monde aussi !

- le Petit prince et ses frères :


- E.T. est venu nous faire un petit coucou :



- Thoutmosis III est sorti de son sarcophage :


- Tintin était de la partie aussi :



- un beau Bédouin, avec son attache-case. Pardon Fouly, les photos verticales ne passent plus à l'horizontale...




- et le meilleur pour la fin, des Bretons ! A bientôt Maryse pour un stage "Plantes + yoga" !



Mais pourquoi étions-nous si pressés d'arriver à Assouan ?

Suite au prochain numéro, bisous sableux d'ici là !
                                                            
                                                                  On the road again...






1 commentaire:

  1. Super photos et super commentaires, je n'en poste pas souvent mais je pense très fort à vous 6. Je vous envie de toutes ces merveilles que vous voyez.
    Je vous embrasse tous très fort.
    Camille
    PS: Marguerite, j'ai eu ton cadeau de Noël que Aimée m'a donné le we dernier, merci beaucoup, il m'a fait très plaisir. :) Dis moisi tu reçois toujours mes e-mails.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer