vendredi 29 juin 2012

Si la Sicile m'était contée...

... ce serait un livre avec beaucoup d'images toutes plus lumineuses et colorées les unes que les autres !
Cette semaine nous avons ouvert un 3ème tome sur la Sicile, après le premier en septembre dernier (côte nord) et le deuxième au début du mois de juin (côte est).

Cette région au coeur de la Méditerranée nous plait décidément énormément, c'est un enchantement (presque) permanent.





Mais tout d’abord, plantons le décor. Nous sommes le long de la côte sud du triangle que forme la Sicile. Les chapitres pourraient correspondre aux différents ports que nous avons égréné jour après jour, avec chacun un style différent. Cela va de la Marina de Ragusa (assez luxueuse mais impersonnelle), à la Marina de Port Empedocle (superbe projet non achevé) en passant par les ports de pêche relativement importants, abritant quelques pontons pour les voiliers et où l’on est très bien accueillis (Licata, Sciacca et Mazaro del Vallo ). Devinez à qui va notre préférence ?
Sciacca





Pour compléter le décor, nous sommes au pays de la céramique. Il y en a partout ! Au sol, sur les escaliers, les maisons, les coupoles d’église… la palme de la décoration revenant à Mazara del Vallo où on se promène dans la vieille ville (la Casbah) en découvrant à chaque instant des carreaux.






Maintenant les personnages. L’équipage de Datcha, vous commencez à le connaître, mais il faut y ajouter deux nouveaux qui nous ont rejoint pour quelques jours : Caroline et son mari Emmanuel, le frère d’Astrid. Cela nous a fait très plaisir de passer ainsi du temps avec eux, merci encore d’avoir bravé les bus siciliens incertains pour nous retrouver !

le contraste de couleurs est assez impressionnant...

Caroline compense avec les couleurs complémentaires de ses vêtements !
spécialement pour Joseph et Antoine, que les filles ont bien regretté

les mariés de Sciacca, deux personnages secondaires

                                  concours de Ray-Ban


A propos des personnages, saviez-vous qu’ils ont tous au moins un défaut qu’il est très difficile de réprimer en Sicile : ce sont d’ENORMES GOURMANDS ! Tout comme les Siciliens d’ailleurs, la preuve en images :
A toute heure de la journée, les Italiens petits et grands s'offrent des régals de gelati.
mmmmh ! le granita de café à la "panna"
un péché sicilien : la brioche avec une boule de glace au citron dedans

une gelato dans une main, un café à la crème dans l'autre...


les fruits en massepain, peut-être encore plus beaux que bons


Poursuivons en résumant l’action de ce nouvel épisode. Il s’agissait de longer la côte sud du triangle que forme la Sicile. Des étapes pas trop longues, qui, avec un départ matinal ont permis de se promener à terre l’après-midi. Et les conditions de navigation ? Elles n’ont pas toujours été très satisfaisantes. Soit nous avons eu le vent venant de face, nous contraignant à utiliser le moteur comme moyen de propulsion principal… ce qui désespère Henry, et avec de plus une mer parfois hachée et inconfortable (qu’Emmanuel et Caroline ont bravé vaillamment), soit le vent nous a aidé à avancer, mais en soufflant en rafales, et cette fois c’est Astrid qui est désespérée !


Terminons enfin par les flash-backs, incontournables en Sicile :

La Sicile grecque et romaine tout d'abord, avec Agrigente et surtout la sublime Sélinonte.

                                                Sélinonte


La Sicile baroque ensuite, avec toujours ces putti si craquants !






A Mazara del Vallo, notre dernière étape sicilienne, l'ambiance de la Casbah sent déjà l'Afrique du Nord.


La Tunisie est juste en face, allons y passer quelques jours !
A bientôt pour des nouvelles carthaginoises !

samedi 23 juin 2012

Souvenirs, souvenirs... Malte (du 14 au 20 juin 2012)

Après 10 heures de navigation, ON ARRIVE A MALTE !

Une fois parvenus au sud de la Sicile, un crochet par l’île de Malte s’imposait. En effet, en plus d’être une destination touristique très agréable, c’est à Malte que nous nous sommes mariés civilement, il y a… 12 ans et nous voulions y retourner avec nos enfants. Nous y avons passé aussi quelques délicieuses vacances grâce aux parents d’Henry quand ils étaient en poste là-bas.
Nous avons été très heureux d’y séjourner quelques jours et de retourner dans certains lieux comme la Résidence, où nous avons spécialement pensé à nos témoins !
les très beaux jardins de la Résidence (rare à Malte)
Malte n’a pas trop changé en 10 ans, mais la densité déjà très forte de l’île principale va encore augmenter du fait des très nombreux chantiers de construction  (les filles ont compté une vingtaine de grues gigantesques dans l’agglomération de La Valette, la capitale). Dommage que la côte soit ainsi victime de la spéculation immobilière… Nostalgie, nostalgie : les bus colorés vieillots à souhait ne font plus partie du décor… dommage, on les aimait bien, mais ils avaient sans doute pris un coup de vieux, eux aussi !


Malte est une pépite au cœur de la Méditerranée, un confetti perdu entre la Sicile la Tunisie et la Libye, mais résolument tourné vers l’Europe (selon un Maltais rencontré, c’est l’Europe qui se serait détachée de Malte…), membre de l’UE depuis 2004. Malte est également située à la jonction de la Méditerranée orientale et de la Méditerranée occidentale et sa position stratégique lui a d’ailleurs valu de voir passer toutes les marines et les armées du monde entier.
A Malte, le dépaysement est total, on ne sait plus sous quels antipodes on est ! Bien qu’ayant une identité très forte, les Maltais ont été influencés par certains de leurs occupants. Ainsi, les filles étaient amusées de retrouver des mots arabes dans la langue maltaise (les chiffres par exemple), mais les consonances italiennes sont aussi très fortes.

Les musulmans n’ont en revanche pas légué leur religion : très peu de musulmans à Malte, la religion catholique est la religion d’Etat et les églises sont innombrables, très grandes et bien entretenues.

à Mdina, l'ancienne capitale
 Autre héritage, anglais cette fois, à Malte on roule à gauche…  Henry a eu un peu de mal ! (quand nous avons loué une voiture à Gozo, une autre des 3 îles ) Les Maltais se disent descendants en partie des Phéniciens, physiquement ils ressemblent pas mal aux Siciliens, mais ils parlent tous anglais, et on les entend spontanément parler anglais entre eux (au grand dam des partisans de la « maltophonie »).
Tiens, les lauriers- roses poussent en Angleterre maintenant ?!
D’autres influences sont encore visibles dans l’architecture, la nourriture mais tout en gardant un parfum unique. Un sacré cocktail donc, une synthèse, une bouillabaisse, comme nous a dit Mario, un ami maltais, pour autant très fier de son île et de sa culture, ce que l’on comprend.
Malte a en effet été pour nous l’occasion non de rencontres, mais de retrouvailles avec de « vieilles » connaissances.
on dîne chez Mario, au dessus de St Paul's bay
Mario Vassalo-Tabbone donc, un ami des parents d’Henry, qui nous a accueilli très gentiment et nous a appris plein de choses sur Malte.


à Marsaxxlok, pittoresque petit port de l'ouest de Malte

Nous avons eu aussi l’honneur de retrouver 2 stars de la vie parisienne, j’ai nommé
Jean et Marie-Astrid « di Bagnou » qui n’ont pas hésité à renoncer au fameux diner en blanc pour nous retrouver sur Datcha. Nous avons donc festoyé en blanc ce soir-là, l’ambiance fut bonne, merci de nous avoir consacré quelques heures, cela nous a fait très plaisir ! A bientôt à 4, prenez bien soin du Migou.

c'est Sainte Rose !

Autre compagnon de voyage de longue date : Saint Paul, qui a fait naufrage dans une baie au nord de l’île de Malte. Il y est resté 3 mois et a converti les habitants, une des premières terres chrétiennes donc.
à St Paul's Bay, au nord-est de l'île
Et enfin, nous avons retrouvé une connaissance croisée de nombreuses fois déjà en Méditerranée : ULYSSE, qui se serait échoué lui sur l’île de Gozo et aurait été recueilli par la nymphe Calypso qui, tombée sous le charme, a eu du mal à le laisser repartir…
la baie de Ramla sur Gozo, si enchanteresse

Mais, impossible de se rendre à Malte sans évoquer les Chevaliers de Saint Jean. Alors c’est parti pour un peu d’histoire, cela faisait longtemps, et puis ce ne sont pas encore tout à fait les vacances…

l'entrée de la rade de La Valette, très profonde

Nous sommes au début du XVIème siècle, les Turcs contrôlent la majeure partie de la Méditerranée orientale et regardent vers l’ouest. Les Chevaliers de Saint Jean, chassés de Rhodes en 1523, ont accepté à contrecoeur de s’établir à Malte, donnée par Charles Quint. En 1530 le Grand Maître Villiers de l’Isle Adam et 4 000 hommes débarquent sur l’île et commencent les fortifications d’une capitale. Le Grand Maître meurt en 1534, Jean Parisot de La Valette lui succède en 1557. Les Turcs, conscients de la position stratégique de Malte, décident de se débarrasser de cette épine dans leur flanc. Le 19 mai 1565 une flotte turque de 138 bateaux et 38 000 hommes, dotée d’une grosse artillerie lourde, arrive sur Malte. Sur l’île, les 600 chevaliers et 9 000 hommes assiégés se battent tout l’été, perdant fort après fort jusqu’à ne plus tenir que ceux des Trois Cités. Il y eut de nombreux morts et atrocités de part et d’autre. Les Turcs attachaient les cadavres des Chevaliers à des croix et les faisaient flotter jusqu’aux assiégés, tandis que les Chevaliers ripostaient en bombardant les Turcs avec les têtes de leurs soldats tués. Finalement des renforts arrivèrent de Sicile et les Turcs levèrent le siège après avoir perdu, estime-t-on, les deux-tiers de leurs troupes. Le fort San Elmo fut reconstruit et La Valette, ainsi nommée en honneur à la vaillance et à la bravoure du Grand Maître, commença à se développer à partir de la fin de ce que les Maltais appellent
 « le Grand Siège ».

                le fort Sant Angelo
Ils en ont connu un autre...
Près de 4 siècles plus tard, au début de la Seconde Guerre mondiale, Malte devint une base navale vitale pour les Alliés, protégeant l’Europe des troupes de Rommel stationnées en Afrique du Nord. En 1941 les Italiens lancèrent une attaque éclair sur Malte mais, incapables de la mener à bien, ils furent appuyés par des bombardiers allemands. Pendant toute l’année 1942, Malte fut bombardée sans répit et les Maltais durent se réfugier dans les décombres et dans des abris souterrains, dans des conditions proches de la famine. Tous les navires alliés qui tentaient de ravitailler l’île étaient coulés par les Allemands. Enfin, le 15 août 1942 un convoi accompagnant le pétrolier Ohio parvint dans le port de La Valette, où une foule énorme s’était réunie pour acclamer la fin du blocus. Pour leur courage, le roi d’Angleterre décerna la Croix de St Georges aux habitants de l’île, que l’on voit sur le drapeau maltais.

Et parce qu'on est en voyage pour se cultiver certes, mais pour s'amuser aussi, quelques images de baignades mémorables :

le Blue Lagoon, à Comino, fantastiques couleurs ! C'est sûr en rentrant on repeint la maison !


Inland Sea, à Gozo : Henry et les filles nagent dans la grotte jusqu'à la mer



Dwejra à Gozo

la Blue Window, à Gozo, vous les voyez au 1er plan ?

Vous l'aurez compris, on aime beaucoup Malte et ce fut un super séjour, même si un peu rapide... Il y aurait encore d'autres beaux souvenirs à vous montrer : la cathédrale Saint-Jean, les deux tableaux du Caravage, les jardins de Lower et Upper Baraqa,... mais on laisse ceux qui ne connaissent pas encore les découvrir par eux-mêmes !

A bientôt pour des nouvelles siciliennes à nouveau. Nous vous souhaitons à tous une bonne fin d'année scolaire, et surtout un bon début d'été, avec toute notre amitié et/ou affection,

les Destrem'altais

jeudi 14 juin 2012

Comme à la maison !

                                l'Etna fume légèrement ce soir

Biuon giorno a tutti,

Quelques mots et images pour vous dire combien nous sommes heureux d'avoir retrouvé l'Italie, et encore plus la Sicile, où l'on se sent si bien, un peu comme chez nous ! Les Siciliens sont adorables, l'architecture est très belle, la nourriture excellente, c'est le bonheur ! Et puis il y a toujours cette petite touche décalée qui nous va bien, un côté improvisé ou en tout cas perfectible qui rend la Sicile très attachante...
Nous avons passé 3 jours et 2 nuits à Syracuse (sud est), où nous avons amarré Datcha au quai municipal après quelques émotions car il avait derapé au mouillage où nous l'avions laissé dans la baie pendant que nous nous baladions en ville. Providentiellement, des anges gardiens anonymes l'avaient accroché à une tonne pour éviter qu'il n'aille se mettre sur des ferrailles... Notre seul regret : ne pas avoir pu les remercier !




                                      baroque, baroque...


la cathédrale, ancien temple d'Athéna transformé aussi en mosquée entre temps




Nous avons passé ensuite une bonne journée entre l'Etna et Taormina.

le plus grand volcan actif d'Europe, bien calme en ce moment...


un théâtre de plus, avec une vue spectaculaire sur la mer et l'Etna, grandiose !


Quelques scènes de la vie quotidienne :
le facteur est passé sur Dacha, eh oui, il y a désormais une boîte aux lettres...


c'est l'heure de se mettre au travail

les filles n'ont même plus besoin de profs, youpi, les parents sont en vacances !


à la récréation, baignade par - 2300 m... surtout, ne pas y penser !



entre la Sicile et Malte


la toilette des poupées


Astrid pile Henry à la crapette


des dauphins !


toilette sur le ponton

Nous faisons parfois des rencontres insolites :

le cauchemear de tout plaisancier : un voilier ayant démâté, rapatrié en France par la mer...


qui veut une petite douche ?

près d'Augusta, entre Catane et Syracuse, angoissant...


et pour terminer, un coucou tout spécialement à la Classe extraordinaire de l'école Jean-Paul II avec qui nous communiquons enfin ! (mais mieux vaut tard que jamais...)