dimanche 31 juillet 2011

Plein Sud !

Du jeudi 21 au dimanche 24 juillet :
Apres une etape rapide a La Corogne, nous contournons le Cap Finisterre, avancee rocheuse au NW de l´Espagne, en fait une succession de caps. La cote est tres decoupee, avec des rias encaissees, de belles plages et quelques maisons perdues dans ce bout du monde. Une journee de nav idyllique avec du vent, mais pas trop, une mer belle, nous avançons bien avec des pointes a 10 noeuds, GV + genois tangonne, Henry jubile ! Les filles sont super a l´aise, divers ateliers sont lances : canevas, petits sables, cahiers d´activites,... bref cette journee reconcilie tout le monde avec le bateau.
La nuit qui suit est nettememt moins agreable, avec le vent qui forcit, la mer qui se creuse, des manoeuvres a l´avant pour Henry, de bonnes pousées d´adrenaline pour Astrid...
Mais ça y est le jour se leve et nous rentrons enfin dans la marina au nord de Porto, premiere etape au Portugal.
Lundi 25 juillet : nous faisons decouvrir Porto, que nous aimons bien, aux filles, avec un dej dans le petit restaurant ou nous etions alles plusieurs fois lors du voyage familial avec les parents d´Henry.




du mardi 26 juillet au vendredi 29 : nous continuons la descente de la côte portugaise. Côtes plates, immenses plages, c´est un peu monotone... Une nuit dans une marina "sauvage" a Aveiro, puis halte dans la belle baie de Nazare. Nous louons une voiture pour visiter l´interieur du pays : les 2 superbes monasteres d´Alcobaça et Batalha, vestiges d´une periode de grandeur du royaume portugais. A Alcobaça, les filles écoutent bouche bée l´histoire du roi Pedro qui obligea toute la cour a embrasser la main de son amante Ines assassinee 10 ans plus tôt par le pere de Pedro. Nous passons du temps aussi a Fatima ou nous sommes impressionnés par le recueillememt de ce grand lieu de pelerinage. Les filles sont tres touchees par la visite de la maison ou vecurent ( et moururent) deux des pastoureaux qui ont vu Marie, Jacinte et François.
la petite cuisine des moines


Sainte Ombeline à Alcobaça (petite pensée pour la grande amie de Marguerite !)

      le cloître d'Alcobaça


















le bleu azulejo                                                                                                              

Cap a l ´Ouest

Lundi 18 juillet : il s´agit maintenant de continuer notre route vers l´Ouest pour contourner l´Espagne. Nous quittons donc Llastres pour gqgner Gijon, port beaucoup plus important ou nous voulons trouver un mecanicien. Quelques heures de nav, avec un moteur encore hesitant, ce qui est vraiment embetant...
La marina de Gijon est belle, moderne, avec tres peu de bateaux, essentiellememt des Français, voire des Bretons... Nous sommes accueillis par Claude et Claudine, pres de 80 ans chacun, qui viennent a Gijon depuis 37 ans. Les filles ont vite une grand-mere d´adoption qui les gate ( Petite Mere et Bonne mam ne sont quand meme pas completememt oubliees !). Le soir nous fetons l´anniv de Violette (9ans) avec un gateau-bateau. Elle n´a pas l´air trop malheureuse d´etre partie en voyage, a moins que ce ne soient les Bensimon "chocolat" qui lui donnent ce grand sourire...
Le lendemain, 19 juillet, est consacre aux divers chantiers de reparation : moteur (le mecanicien change deux tuyaux d´alimemtation en fuel, mais sans trouver d´avarie), genois (=voile d´avant ), ecoutille qui fuit, ... Mais egalememt a la decouverte de la ville de Gijon, grand port industriel dont la vieille ville detruite en partie pendant la guerre civile  n´a pas toujours ete bien reconstruite dans les annees 50. Il y a cependant quelques qvenues tres agreables et surtout la grande plage est magnifique, spot de surf avec ses beaux rouleaux. En fin de journee, petit tour au "SUPERCADO" comme dit Rose, puis apero avec les voisins de ponton, delicieux ces petits pains au chorizo ! C´est le momemt pour Philippe de rejoindre sa famille, un grand merci pour ton aide et ta bonne humeur, reviens quand tu veux avec Claire !
Mercredi 20 juillet : nous etrennons la petite machine a laver, casee dans une des 2 "salles de bain" transformee en rangement. L´essai est concluant dans la mesure ou nous avons acces a l´eau et l´electricite du ponton, cela permet de brasser le linge dans de l´eau chaude. Il s´agit ensuite de l´essorer puis de bien l´accrocher pour eviter de retrouver toutes les petites culottes des filles dans l´eau ! Cela evoquera sans doute quelques souvenirs a certaines grand-meres... ou a certains adeptes du camping-car (n´est-ce pas Cyrlle et Pacaline !), pour nous cela fait toucher du doigt que notre confort quotidien est loin !

mercredi 27 juillet 2011

Pourquoi partir ??

Nous y avons pensé, rêvé, parfois cauchemardé, depuis maintenant un paquet d'années, on peut dire que cette expédition est bien incrustée en nous et que les filles sont toutes les 4 nées avec et bercées avec ... sans pour autant que ce soit une obsession dans notre famille ; nous en parlions en laissant toujours une éventualité de non réalisation pour une raison ou une autre, d'une part parce que ce n'est qu'une étape de notre vie et pas un aboutissement, mais aussi pour ne pas subir une déception et une impression de vide si nous ne partions finalement pas. On peut dire que jusqu'au 13 juillet, veille de notre départ, nous pouvions encore renoncer ... sauf que nous n'avions plus de maison pour nous loger et que les filles avaient été désinscrites de leurs écoles !!
Pourquoi partir ?, je ne suis pas certain que la question a véritablement été posée de manière aussi directe bien que les raisons existent naturellement :
- un désir de vivre un véritable moment fort dans la durée avec nos 4 poupettes, avant qu'elles ne soient trop engagées dans leurs études, et qu'elles commencent à quitter le nid ; à un age où chacun trouve son compte dans ce genre de voyage et que toutes en gardent des souvenirs, même si notre dernière crapouille Rose soit encore jeune
- un désir de rupture occasionnelle avec notre vie plus que confortable à Nantes et de remise en cause de notre routine bien organisée ; cela a un prix ; la précarité quotidienne d'espace de vie, à 6 dans un volume plus que restreint et des nuits parfois courtes et mouvementées en navigation ou sur des mouillages forains pas bien choisis !! Ceux qui ont vécu cela comprendront ... mais quelles compensations par ailleurs que nous vous exposerons en cours de voyage. Environnement de vie où la météo a une emprise plus que directe sur notre existence ; nous vivons sur l'eau qui peut être mouvementée et sous l'eau qui tombe avec une fine pellicule sur la tête quand nous nous réfugions dans la cabine et contre ce vent qui est désiré mais craint en même temps. Les derniers soirs avant le départ de rappelais à Astrid de profiter de notre bon lit et de notre spacieuse maison ...
- un désir de faire découvrir à nos filles qu'un autre monde existe, de les ouvrir à ces cultures si riches et variées, encore authentiques, de les faire connaitre l'autre et qu'elles n'aient pas que le prisme français pour savoir les apprécier. Cela nécessite du temps, mais la voile par sa lenteur nous apprend à prendre ce temps ; déjà un sacré contraste avec notre vie d'avant !!. La voile, excellente école pour apprendre à composer, à s'adapter, à improviser et se remettre en cause perpétuellement, un mouvement perpétuel, mais accompagné d'un rythme d'un autre ordre.
- un désir aussi pour moi de renouer avec ce passer libanais et oriental par cette halte prévue en hiver au Liban au service d'une association caritative et des excursions dans les pays voisins.
- un désir très partagé avec Astrid non pas d'une année de vacances, car ne nous y trompons pas, ce ne seront pas des vacances tous les jours, mais une année de voyage tout simplement, à mi chemin dans nos parcours professionnels, de faire un break !! Ma chère et tendre, pas très partante pour la voile au début il faut le dire, a su prendre les moyens de se laisser convaincre et m'étonne tous les jours par sa capacité d'adaptation ...
- pour conclure, un désir tout court qui nous animait tous les 2 et que nos filles se sont aussi mises à tenter d'imaginer. Ce qui est formidable, c'est qu'aucun d'entre nous 6 ne savons à quoi nous attendre, c'est exactement le but recherché ; pas de programme, évoluer au fil des escales, des rencontres et que chacun exprime ses attentes et savoure ses découvertes ; des tas de petits comme de grands moments qui construirons ce voyage que j'espère inoubliable. Nous ne cherchons pas l'exploit, mais des moments simples et forts à vivre ensemble.

dimanche 24 juillet 2011

Un début sportif !



Nous voici depuis ce matin dans la marina de Leixoes, tout près de Porto d'où nous pouvons enfin donner quelques nouvelles. Seulement 10 jours que nous avons quitté Pornic, cela paraît si lointain... les premiers jours ayant en effet été déjà riches en émotions !
Mais avant de vous raconter les débuts du périple, nous voulions vous dire un immense MERCI pour toutes les marques d'affection, d'amitié et d'encouragement reçues les derniers jours avant le départ, et jusqu'au matin du jeudi 14 où nous étions très touchés de pouvoir embrasser famille et amis...
Nous voilà donc partis par un beau soleil et un petit vent, l'ambiance du premier déjeuner dans le cockpit où nous étrennons le bimini est bonne, avec quand même la légère impression de quitter le "petit bain" pour se lancer dans le grand bassin, une petite boule au fond du ventre donc, mais l'envie d'y arriver ! En fin d'après-midi, après avoir contourné l'île d'Yeu, nous n'avons désormais plus de terre en vue, c'est parti pour la traversée du Golfe de Gascogne !Nous prenons une route vers le SW car nous espérons passer le cap Finisterre et arriver directement à Vigo au NW de l'Espagne. Le vent du NW est favorable, la première nuit se passe très bien, paisible.
Vendredi 15, Philippe termine son quart et nous réveille avec des sifflements qui attirent une bande de dauphins qui s'amusent devant l'étrave pour la grande joie des filles. Elles ont la forme, veulent absolument commencer les cahiers de vacances (!) et sont à l'aise, tant mieux. Dans la matinée, devant le peu de vent, nous lançons le moteur, qui s'arrête au bout e quelques minutes... Henry et Philippe mettent le nez dedans et parviennent à le redémarrer, mais sans véritablement élucider la cause de la panne. De toutes façons le vent se lève, mais il vient d'Ouest et nous empêche de garder notre cap, nous parvenons quand même à garder une route SW. Nous espérons qu'il tourne NW demain, avec 20 noeuds ce qui est annoncé par Météo France et nous irait très bien... Avec la nuit, nous réduisons un peu les voiles, les filles s'installent toutes les 4 dans une cabine arrière car les cabines avant sont très inconfortables du fait des mouvements de la mer. Marguerite et Violette sont les plus sensibles au mal de mer, mais le moral est bon.
Dans la nuit, le vent forçit doucement mais surement, la mer devient agitée. A l'intérieur, tout penche et en plus il y a des mouvements dans tous les sens... Vous voyez un peu le programme essorage d'une machine à laver...
Samedi 16 juillet : les filles n'ont pas bien dormi, à part Louise qui tient étonnement la forme, elle est incroyable... Le vent est bien installé à l'Ouest, nous espérons qu'il tourne dans l'après-midi. Il ne cesse de forcir pour atteindre 35 noeuds dans l'après-midi. C'est "la guerre à bord" comme nous l'avait prédit JG... Les filles sont allongées toute la journée, pas trop de cuisine à faire au moins, en fait seul Philippe tient la route ! Astrid ne pense qu'à une chose : échanger le bateau contre un camping-car !
Dans la nuit (1h du mat), nous approchons des côtes espagnoles, beaucoup plus à l'Est que prévu car nous avons été obligés de faire route au Sud. Nous repérons un mouillage proche, et allumons le moteur. Henry est à la barre, Philippe surveille la carte électronique derrière et Astrid est chargée de repérer les obstacles. Tout d'un coup, le moteur s'arrête ! Vent de panique, ce n'est plus possible d'envisager le mouillage prévu car il est trop étroit pour faire des manoeuvres sans moteur. Nous décidons de viser un petit port plus à l'Est mais avec une large baie. Nous n'en menons pas large. Astrid, vraiment pas rassurée, prépare les affaires à emporter s'il faut quitter le bateau d'urgence, si on cogne un rocher par exemple... A l'approche de la côte, très découpée, le vent souffle moins fort, la mer se calme un peu et l'approche se fait donc en douceur, avec la présence très rassurante de Philippe qui guide Henry depuis l'intérieur. En approchant du port, on entend la musique d'une fête dans les hauteurs du village, c'est un peu surréaliste, mais cela fait du bien de revenir à la civilisation !
A 2 h 30, nous jetons l'ancre dans une baie bien abritée mais avec une forte houle, pas terrible pour dormir !
Dimanche 17 juillet : nous découvrons un charmant village coloré planté sur la falaise, les filles choisissent la maison où elles dormiront la nuit prochaine ! Le moteur démarre, ouf, pour rentrer dans le petit port. A peine amarré au ponton, les filles et Astrid sautent à terre ! cela fait du bien, même si tout tangue et que l'on se sent vraiment flagada... Déjeuner réparateur dans un petit restau avec vue, quel bonheur d'être là !Dans l'après-midi, il y a une messe "solennelle" avec un groupe de premiers communiants dont les tenues plaisent beaucoup aux filles. Puis procession avec un superbe choeur d'hommes, le dépaysement est assuré.

Un peu difficile, donc, ce début de voyage, peut-être aurions nous dû retarder le départ, les prévisions météo étaient bien en deça de ce que nous avons eu, mais il paraît que c'est souvent le cas dans le Golfe... Nous sommes en tout cas contents d'être arrivés en Espagne, et d'avoir fait une partie de cette étape. A suivre... avec plus de photos la prochaine fois !

jeudi 21 juillet 2011

Arrivés à bon port

Après une traversée du Golfe un peu sport, nous sommes sur la côte espagnole du côté de la Corogne et nous allons tous bien!

Quand quelques soucis Internet seront réglés, nous donnerons plus de nouvelles.

dimanche 10 juillet 2011

Départ prévu de Pornic le 14 juillet

La météo s'annonçant favorable, nous prévoyons donc de partir de Pornic le 14 juillet vers 10 h. Pour cette première étape, nous ferons cap sur Vigo, au Nord-Ouest de l'Espagne. Nous traverserons donc le Golfe de Gascogne, "petite" mise en jambes et amarinage pour toute la famille ! Pour cette traversée, qui devrait durer 4 jours ( et nuits bien sûr !) environ, nous embarquons Philippe, un marin chevronné, ce qui est à la fois sympathique et rassurant...
D'ici là au programme : les derniers cartons pour vider la maison, les dernières courses d'avitaillement (impressionnant ce que le bateau peut contenir, nous serons bien lestés !) et surtout les derniers "adieux" à nos familles et amis chers...