mercredi 21 mars 2012

Vous reprendrez bien un peu de Turquie ?



C'est de notre dernier mouillage turc que nous vous envoyons quelques nouvelles. Demain nous allons donc pleurer de chaudes larmes en quittant ce pays qui est, jusqu'à présent, notre coup de coeur depuis le début du voyage. Nous venons d'y passer à nouveau dix jours, avec quelques étapes entre Istanbul et Capi Creek.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi, le bateau a passé sagement (nous l'espérons !) l'hiver dans une crique au sud-ouest de la Turquie, et c'est donc en avion que nous faisons le trajet entre Le Caire et Istanbul (un message sur Le Caire est en préparation, mais on voulait aussi vous rattraper le retard et vous donner des nouvelles fraîches). Pour les filles, c'est toujours très excitant de voler, elles ne sont absolument pas blasées par ce mode de transport qui est encore relativement nouveau pour elles.

A l'arrivée à Istanbul, c'est le choc thermique, nous perdons au moins 20° par rapport à l'Egypte, et nous avons l'impression de replonger dans un second hiver... au secours !

Heureusement, à Istanbul les occasions de se réchauffer ne manquent pas.
                                                           Un bon café turc par ci,


                                                                   et le moral repart !

Quand il pleut et qu'il fait froid, deux solutions : le Grand Bazar...




                                                                      et le hamam !




"C'est mieux que la piscine, parce qu'on peut s'éclabousser avec de l'eau chaude !"
Une bonne sortie "entre filles" et une découverte dans l'art de vivre à l'oriental.

Toutes belles toutes propres maintenant !


Ces quelques jours à Istanbul sont aussi l'occasion de se remettre au travail, c'est fini les grandes vacances à l'égyptienne !



Mais il est temps de reprendre la route du sud, en utilisant à nouveau les très efficaces compagnies de car qui sillonnent tout le pays. Pour notre première escale nous restons en Europe, en Thrace d'ailleurs pour être plus précis, car nous voulons visiter le site de Gallipoli qui se trouve à l'extrêmité sud du détroit des Dardanelles, au sud donc du détroit de Marmara.

Carte du détroit des Dardanelles.

C'est là où a eu lieu la Bataille des Dardanelles durant la Première Guerre mondiale. En 1915, Churchill, alors Premier Lord de l'Amirauté britannique, imposa l'idée d'une expédition navale franco-britannique afin d'ouvrir une voie de communication avec la Russie. En février, un premier débarquement est couronné de succès, mais ensuite près d'un tiers de la flotte fut détruit par des mines flottantes. D'avril à août, les Alliés tentèrent une série d'opérations terrestres dans la presqu'île de Gallipoli et en face sur la côte asiatique. En vain. Ils furent repoussés par les Turcs que commandaient un général allemand et surtout Mustafa Kemal, le futur Atatürk. Fin août, les Alliés abandonnèrent les opérations et, en décembre, ils sonnèrent la retraite, sans avoir pu établir aucun lien avec la Russie. Ils laissèrent derrière eux plus de 100 000 morts (Britanniques, Français, Indiens, Australiens et Néo-Zélandais). Pour rien.

Le 18 mars est un jour de grande commémoration où des foules de Turcs mais aussi Britanniques et Néo-zélandais se rendent à Gallipoli. Il paraît que c'est bien arrosé... Nous y étions juste avant.

                                                       Mustafa Kemal, le héros national.


                                             En blanc au loin, on aperçoit le cimetière français.

Si nous tenions à nous rendre à Gallipoli, ce n'est pas par goût particulier pour l'histoire militaire, mais 
car Henry avait promis d'y aller à sa grand-mère maternelle qui avait perdu son frère aîné de 18 ans lors de cette bataille.


Pour détendre l'atmosphère, un petit épisode cocasse qui nous vaut un bon fou rire toute la journée : au milieu de la nuit quelqu’un rentre dans notre chambre (un dortoir de 6 lits), s’assoit sur le lit d’Astrid, dépose des affaires, repart, revient avec quelqu’un (sans doute de la réception). A ce moment là on se réveille, Henry les met dehors manu militari. 5 mn plus tard, la porte commence à s’ouvrir à nouveau, Astrid ouvre, c’est un jeune homme blond en pyjama très chic qui ne comprend pas très bien ce qui lui arrive quand on lui claque vertement la porte au nez ! Nous non plus n’avons pas tout compris, à moins que ce soit un effet de la bière locale chez les touristes !




Après avoir fait le tour des  sites à voir sur cette péninsule de Gallipoli, nous passons à nouveau en Asie, en ferry cette fois-ci. Le détroit, moins de 2 km au plus étroit, est très, très  fréquenté : cargos, tankers, pêcheurs, militaires, il y a un trafic fou ! Henry aurait bien rajouté Datcha dans le lot… ce sera pour une autre fois !



Du côté asiatique nous nous trouvons proche de Troie, où ne nous arrêtons pas car il n’y a pas grand-chose à voir. En revanche à Canakkale nous avons retrouvé le Cheval ! rescapé du tournage d’un film.


Etape suivante : Pergame.  Quelques heures de bus à nouveau, et une arrivée un peu mouvementée : tout d’abord le chauffeur de car nous dépose sur le bord d’un autoroute alors qu’il fait nuit noire et que « l’otogar » n’est pas toute proche (ne plus jamais prendre la compagnie TRUVA !), ensuite, une fois devant la pension réservée par téléphone, le propriétaire nous explique qu’il a donné notre chambre à quelqu’un d’autre… voyant les filles qui commencent à être vraiment fatiguées, il appelle alors un de ses amis et cela se termine bien car nous sommes finalement super bien logés.


Belle balade pour grimper en haut de l’acropole de Pergame, très importante cité antique qui rivalisa avec Rome et Alexandrie. Il y avait une très importante bibliothèque, qui, au IIème s. av. JC,  faisait de l’ombre à la bibliothèque d’Alexandrie.  Inquiets, les scribes égyptiens ont alors bloqué l’exportation des papyrus vers Pergame. C’est alors que les Pergamiens trouvèrent un autre support pour leurs travaux d’écriture : une peau de mouton tannée, ils avaient inventé le parchemin ! (en latin pergamen = parchemin)




   Le théâtre est tout simplement ver-ti-gi-neux ! C'est le plus impressionnant de notre série de théâtres.

                                                Violette pousse la chansonnette.


Le site a été fouillé par les Allemands, qui ont récupéré les plus belles statues pour le Musée de Berlin.

On admire les techniques de construction des Romains, qui ont beaucoup embelli la ville.

Pour redescendre, un petit tour en funiculaire tout neuf, pour la grande joie de Rose. Admirez au passage le nouvel uniforme des filles !

Pour compléter nos visites de « vieilles pierres », Ephèse était incontournable.

                                                C’est aussi une étape pour les cigognes !  


A Ephèse, Saint Jean est venu avec Marie, et c’est ici qu’il a rédigé l’Evangile.
On visite la maison où Marie aurait fini sa vie. Beaucoup de pèlerins laissent des intentions accrochées à un mur, nous aussi...


Nous voici maintenant en train d’arpenter le très beau site, où l’on retrouve les rues pavées de marbre, et surtout une splendide façade de bibliothèque.








Cette fois-ci c’est au tour de Louise de faire son numéro.

                       Au bout de cette rue, il y avait la mer il y a 2000 ans…


Nous visitons aussi l’église « de Marie » où ont eu lieu deux Conciles au Vème siècle.



Et maintenant, séquence émotion ! les retrouvailles avec Datcha !







Capi creek est toujours un petit paradis, avec une eau d’une limpidité ! mais fraîche… Henry se baigne pour nettoyer la coque, mais avec une combi, et Astrid fait un plouf… oh en fait ça vaut Saint Lunaire en été ( it’s a joke, Delphine !).
Voici donc la fin du voyage terrestre... et le début d'un nouvel épisode avec Datcha. Demain matin nous naviguons vers Rhodes, à suivre !

1 commentaire:

  1. Ahh Ephèse..!
    si les Grecs n'avaient pas eu la bonne idée de faire la grève...c'eût été peut-être une étape "cochée" depuis longtemps !!!
    bon vent !
    F et C

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