samedi 26 novembre 2011

La terre ferme (du 18 au 24 novembre)

la Turquie, "tradition et modernité", cliché mais aussi réalité
Depuis quelques jours, nous sommes de retour sur la terre ferme, plus de brise marine, ni de clapot pour nous bercer... C'est maintenant comme un deuxième voyage qui commence, une deuxième tranche de 4 mois, après ces 4 premiers mois de navigation. Ces plus de 120 jours avec Datcha nous ont déjà comblés, tellement d'endroits découverts, de moments inoubliables, de rencontres marquantes ! Tellement de chance aussi, que tout se soit si bien passé... Nous ne pouvons que rendre grâce pour ce "premier" voyage, et confier la suite... 

Vendredi 18 novembre, nous avons donc laissé Datcha bien accroché (espérons !) à Capi Creek, sous l'oeil bienveillant de Denys.



Notre transfert vers la terre s'est fait grâce à un pêcheur du coin, dont nous avons utilisé le bateau et aussi la voiture jusqu'à Dalaman.

ciao, Datcha !




De là, nous prenons un bus (le premier d'une longue série) vers Antalya que nous rejoignons en quelques heures (on aurait mis quelques jours en bateau !). Nous avons choisi, pour ces semaines en Turquie, d'utiliser le réseau de bus entre les villes, très bien organisé. Les filles sont aux anges quand elles découvrent que chaque siège a un écran avec plusieurs chaînes de télé ... en turc (mais cela ne semble pas les déranger), voilà l'assurance de passer de bons voyages pour les parents ! Il y a de nombreuses compagnies de bus en Turquie, qui offrent à peu près les mêmes prestations. Nous débutons avec la "Pamukkale", grand style, jugez-vous même !





Nous voilà donc itinérants, sac au dos pour chacun (+ un trolley bien chargé), et, sans notre maison flottante, nous épluchons le Guide du Routard pour trouver LA pension qui nous proposera UNE chambre pas trop cher, et si possible propre et chaude... Pour l'instant, ce fameux guide a fait une fois de plus ses preuves, et nous avons chaque nuit trouvé notre bonheur. Les filles sont de bonne composition, et ne se plaignent pas trop pour l'instant...

admirez les couvertures...

Un autre critère de choix de la pension, peut-être le plus difficile à remplir, est de viser l'éloignement maximum d'une mosquée... le réveil de 5 h 30 étant de plus en plus mal vécu. On espère que nous allons prendre le pli et ne plus l'entendre, sinon les filles vont demander à leur père de faire comme OSS 117 !

vue de la chambre d'hôtel à Egirdir, on n'a jamais été aussi proche du minaret !
 A Antalya, très grande ville sur la côte sud, deux événements familiaux : à nouveau des retrouvailles avec les parents d'Astrid, qui terminent leur voyage, et les 7 ans de Louise !

Louise rêvait d'un beau gâteau d'anniversaire...

...ce sera plus modeste, circonstances obligent !

Près d'Antalya se trouve Termessos, un site archéologique incroyable car situé dans un majestueux cadre de montagne boisée, et, à peine fouillé, on a l'impression en le visitant d'être des explorateurs, et de réveiller les morts de la gigantesque nécropole... On sait peu de choses des Termessiens, peuple de Pisidie, farouches et belliqueux, qui ont repoussé Alexandre le Grand en 333 av.JC, et qui devinrent  par la suite des alliés indépendants de Rome.

la porte du temple d'Hadrien







pique-nique dans le théâtre
du haut des gradins

La nécropole est impressionnante, un chaos de sarcophages éventrés, que l'on découvre au milieu de la végétation, une vision de fin du monde, due en fait à un tremblement de terre.
Une atmosphère unique, qu'on a beaucoup aimé.













D' Antalya, nous prenons un bus dimanche 20 novembre pour aller vers le nord, à Isparta, une ville placée sous le signe de la rose !



C'est en effet à Isparta qu'est produite une grande part de l'essence de rose vendue ensuite aux parfumeurs du monde entier. Nous ne pourrons pas admirer les roseraies, mais les filles sont subjuguées par les boutiques où TOUT est rose, du meilleur goût d'ailleurs (on en reparlera...) !


Nous faisons la rencontre d'Ibrahim, un commerçant d'Isparta, très sympa, et qui a une vraie envie de connaître notre vie et de nous raconter la sienne, toujours cette ouverture, et ce sens de l'accueil de la part des Turcs.

Mais notre route continue, et nous devons quitter Ibrahim pour nous rendre à Egirdir, sur les rives du lac du même nom. Nous sommes maintenant en Anatolie qui signifie "lever de soleil" en grec  (Delphine tu nous confirmeras !), l'Asie mineure de l'Antiquité, une immense péninsule à l'Ouest de l'Asie, comme si l'Asie tendait la main vers l'Europe...



Halte de 2 jours à Egirdir, bon bol d'air très frais, on a l'impression d'être passés directement de la fin de l'été à l'hiver, donc on accumule les quelques vêtements que l'on a emporté avec nous !

les pêcheurs d'Egirdir



Une journée d'excursion vers un canyon avec Gengis, dynamique  chauffeur de taxi.











elles sont folles, ces filles !

Puis, direction Konya, à 250 km environ, plein Est. C'est la 4ème ville du pays avec plus d'un million d'habitants, d'immenses banlieues, mais la ville a l'air bien organisée avec un réseau de transports en commun très efficace. "Iconium" fut la capitale du sultanat seljoukide, et elle garde de cette période quelques monuments, dont des superbes médersas ( école coranique). Konya est surtout connue pour être une ville sainte, depuis que "Mevlana" (= "notre maître") y fonda l'ordre des derviches-tourneurs au XIIIème siècle.



la tekke de Mevlana, avecc le cône recouvert de faïence vert au-dessus du mausolée
les tombes des disciples
la fontaine aux ablutions derrière les tombes

les filles sont toutes déçues de ne pas se mettre en chaussettes
Depuis 1926, le "tekke" (monastère) de Mevlana n'accueille plus de moines, mais il reste un lieu de pèlerinage très important pour les Turcs, qui viennent se recueillir sur la tombe du Maître. Celui-ci était à la fois théologien, mystique, philosophe, poète. "Plusieurs chemins mènent à Dieu, j'ai choisi celui de la danse et de la musique." On aurait beaucoup aimé assister à une cérémonie de danse des derviches-tourneurs, mais elles n'ont lieu que le samedi soir, et on ne comptait pas rester plus de 3 jours à Konya. On va essayer d'en trouver une à Istanbul, à suivre...


Influence de cette présence religieuse musulmane forte, voile de rigueur, pas de short ni mini-jupe à Konya... et aucun restaurant ne sert d'alcool !
on se rabat sur le thé


On a passé pas mal de temps aussi à déambuler dans le bazar, pas du tout touristique, et très fréquenté. Vraiment sympa comme ambiance, même si on ne fait pas beaucoup de péché d'envie, tellement les étalages sont tous plus kitsch les uns que les autres, impressionnant à ce point là !

un échantillon du goût turc
vaste choix de foulards...
vaste choix d'épices

trop bon, les loukoums !
Au détour d'une rue, nous tombons sur une vitrine qui nous attire tant elle dénote sur les autres... c'est un atelier qui fabrique plein d'accessoires de mode et de déco à partir de laine feutrée et de soie, tous très originaux et qui nous plaisent beaucoup. Une jeune femme nous explique la fabrication, et nous commençons à discuter. Selma parle très bien anglais, prend des cours de français et nous passons un bout de temps avec elle. Elle propose de nous inviter, mais nous repartons le lendemain... nous échangeons nos adresses, en ayant comme la certitude que nous nous reverrons, étonnant de se sentir ainsi sur la même longueur d'ondes avec une étrangère !




Jeudi 24 novembre, nous plions bagage, et notre petite caravane se dirige vers la Cappadoce en faisant escale dans un des caravansérails les mieux conservés de Turquie : Sultanahiye, austère forteresse au portail finement sculpté.






l'immense vaisseau à 5 nefs pour le bétail




Depuis 2 jours, nous arpentons la Cappadoce, suite au prochain numéro ! En attendant, toute la famille vous envoie plein de pensées chaleureuses !

4 commentaires:

  1. Moi ce qui me sidère c'est que Henri est toujours bien rasé
    A bientôt
    La bise à tous
    Jean-Guillem

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  2. Tu as raison, Jean Gui, mais il le disait en bateau : il était seul, donc pas de douces joues à qui frotter les siennes. Et à mon avis, il file droit également, car Astrid ne veut sûrement pas qu'il ressemble à un turc ... !

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  3. On a vu, on a lu, on vous envie et on pense fort à vous... Plus que quelques petites semaines avant de vous revoir. Vous avez des besoins, des envies? On vous embrasse fort! Blandine

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  4. Et les filles sont grandes, blondes, et bien changées... Un bouquet de bisous spéciaux pour vous, à réaliser le 22 décembre!

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