vendredi 28 octobre 2011

Le match Naxos contre Paros (du 15 au 19 octobre)

Chère famille, chers amis,

Quelle est notre île des Cyclades préferée ? Difficile de choisir, à chaque fois que nous atterrissons sur une nouvelle île, elle nous apparait comme un nouveau petit paradis...
Pour deux d'entre elles, situées au centre des Cyclades, toutes proches l'une de l'autre (selon Henry, les 2 capitaines des ports peuvent se faire coucou !) et d'ailleurs rivales au cours de l'Histoire, notre coeur balance, alors à vous de juger !

NAXOS

Naxos est l'île où Thésée abandonna Ariane, revenant de Crète vers Athènes. Avec l'aide d'Ariane, Thésée avait pénétré dans le labyrinthe et tué le Minotaure, demi-frère d'Ariane. Ariane aimait Thésée qui semblait l'aimer également. Ils quittèrent la Crète et la première île où ils débarquèrent fut Naxos. On ne sait exactement pourquoi Ariane fut abandonnée. Thésée, au comportement décidément étrange, continua sa route, mais il oublia de mettre les voiles blanches comme  lui avait demandé, en cas de victoire, son père Egée. Ce dernier, désespéré, se jetta à la mer qui porte désormais son nom...

Naxos est la plus grande île des Cyclades, montagneuse et fertile. Elle devint la capitale d'un duché vénitien à la suite de la prise de Constantinople (1204) et l'on peut toujours admirer la vieille ville médiévale surmontée du "Kastro".






que comprendre ??



Une des belles demeures est toujours occupée par Nikos, le descendant d'un croisé, français en l'occurrence (de la Roche, transformé en Della Rocca), qui continue à faire vivre le patrimoine familial en organisant des soirées musicales. Nikos (comme il se doit !) reçoit très bien, offrant à volonté la dégustation des vins de l'île (merci à Dionysos !), et raconte l'histoire de son île entre deux morceaux de danse et musique. Si vous vous rendez sur le site (naxosfestival.com), peut-être verrez-vous des photos de nos filles !
 

Ce fut donc une excellente soirée, qui nous a bien réchauffés car dehors c'est la tempête, le vent du nord (on ne sait plus si on doit l'appeler "meltem" qui souffle normalement les mois d'été) est déchaîné et il fait froid ! Les filles réclament  pyjamas et couettes, Francis et Henry doublent les aussières  pour bien accrocher le bateau dans le port. Cela n'empêche pas les a-coups violents toutes les 2 minutes à peu près, le bonheur !

Dimanche matin, nous allons à la messe dite par l'évêque dans la cathédrale catholique, petite église avec de très belles icônes comme il se doit. On saisit quelques mots au passage, les mots "krisis" et "ekonomik" reviennent plusieurs fois pendant le sermon... Emouvant d'imaginer que les premiers chrétiens parlaient grec.

Le mauvais temps ne nous fait pas reculer devant une expédition dans le centre de l'île. Nous prenons le bus jusqu'à Apiranthos, petite bourgade toute de marbre.



Le marbre est partout, même sur une grande partie du chemin qui nous mène au bout de plusieurs kilomètres jusqu'à une rustique église byzantine où l'on devine quelques fresques.
















Le coup de vent passé, nous quittons Naxos mardi matin 18 octobre pour aller juste en face au petit port de Naousa au nord de l'île de Paros.

PAROS

Il n'y a plus une brise, Eole est épuisé après avoir tant soufflé, et c'est au moteur, sous le soleil, que nous abordons la très jolie baie Naousis.


le petit port vénitien de Naoussa

Yanis, le capitaine nous accueille en nous disant qu'il n'y a pas de frais de port car c'est la grève ! Est-ce vraiment une bonne nouvelle en fait ? car qui dit grève, dit pas de ferry, or Henry a pris son billet pour être à Paris jeudi, et les cousins aimeraient rejoindre Istanbul... 



Nous allons l'après-midi dans la "capitale" de l'île, Paroikia, pour nous renseigner et visiter. Nous tombons sous le charme de cette très jolie ville bleue et blanche, où le marbre est omniprésent. Le marbre de Paros est le plus réputé entre tous, sa pureté et sa blancheur sont exceptionnelles. La "Victoire de Samothrace", la frise du Parthénon et bien d'autres joyaux de l'Antiquité ont été taillés dans ce matériau, réputé très difficile à travailler. A Paros, le marbre fait profusion, des blocs récupérés servent dans la maçonnerie du kastro vénitien, le moindre petit escalier a des nez de marche en marbre, c'est une splendeur pour nous !










A Paroikia, il y a une des plus anciennes basiliques chrétiennes de Grèce.





le baptistère, en marbre comme il se doit, en forme de croix grecque






Petit tour dans la ville, qu'on aime beaucoup.
























Le soir, invités par Catherine et Francis, nous prenons un excellent diner dans un petit restaurant. On nous sert dans un petit pot une sorte de crème beige délicieuse. "C'est du tarama" ! Vraiment rien à voir avec ce qu'on trouve dans les supermarchés ! C'est fini, on n'en achètera plus !

Le lendemain matin, c'est ville morte, TOUT est fermé. Seuls deux cafés servent de QG aux Grecs désoeuvrés. Cela paraît très compromis de trouver un ferry.Il nous faut prendre une décision. Henry réalise qu'il doit renoncer à se rendre à Paris retrouver sa famille.  Par ailleurs, le vent n'étant pas favorable pour rejoindre la côte turque, Catherine et Francis font également une croix sur leur billet au départ d'Istanbul. Nous décidons de continuer vers le Sud des Cyclades, de viser Santorin.

Suite au prochain message ! Nous souhaitons de très bonnes vacances de la Toussaint à ceux qui en ont !

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