lundi 30 avril 2012

Embarquement pour Cythère

                                     Quels sont les mystères de Cythère ??

Chère famille, chers amis,
Cette semaine nous vous proposons d'embarquer avec nous pour Cythère... Cette île est en effet notre prochaine étape prévue entre la Crète et le continent.

Mais après avoir eu un peu de mal à atteindre la Crète, allons-nous parvenir à quitter cette île sans encombre ? Le passage vers le sud du Péloponnèse n'a e effet pas très bonne réputation, avec les vents et la mer qui peuvent y être difficiles...



Cependant, avant de voguer vers l'île de tous les plaisirs... voici tout d'abord quelques images des derniers jours en Crète, que nous avons passé à Chania (ou La Canée), à l'ouest de l'île. C'est l'ancienne capitale, elle n'a pas été détruite pendant la Seconde Guerre, contrairement à Héraklion, et c'est un véritable bijou.

 
                                          Nous entrons dans le port... vénitien bien sûr !







                              des marins russes en goguette devant l'ancienne mosquée des Janissaires



                                   les poulpes, étrange bestiole mais succulent si l'on oublie l'apparence



une rencontre "surprise" qui nous fait très plaisir, des amis de Clisson, Catherine et Bernard avec leurs enfants.

Nous avons donc passé un moment délicieux à Chania, en profitant aussi pour faire des emplettes de bons produits crétois (miel, fromages, biscuits, huile d'olive,...). Seul hic : le chanteur du restaurant devant lequel nous sommes amarrés qui tient la forme jusqu'à 3 h du mat, mais cela n'empêche pas les filles de dormir...

                        Dernière vision du ravissant port de Chania, dans la lumière du matin.

Nous quittons la Crète avec l'impression d'avoir vraiment pris le temps d'explorer et d'apprécier cette très belle île, aux habitants très accueillants. Mais Datcha commençait à plus que piaffer à l'idée de reprendre la route, et à la première fenêtre météo correcte, nous larguons les amarres !

Les soutes sont remplies d'oranges dont nous nous régalons, les meilleures étant celles cueillies directement sur l'arbre ! Cela aurait été dommage qu'elles se perdent !

Nous avons donc quitté Chania mardi matin dernier, aux aurores, avec un nouvel équipier, le reconnaissez-vous ?



Et oui, Philippe d'Autume était avec nous au départ de Pornic, le 14 juillet dernier. Il n'a apparemment pas gardé un souvenir trop épouvantable de la traversée mouvementée du Golfe de Gascogne avec nous, et reprend du service pour quelques jours, ce qui nous va très bien. Philippe, que nous commençons à bien connaître maintenant, est un véritable "gentleman de la mer". Ancien officier de marine, il emploie les expressions imagées de la voile comme "le vent adonne, il refuse, l'ancre a fait tête,...", qui donnent de la poésie aux manoeuvres mais demandent souvent une traduction (surtout pour Astrid !).  Mais surtout il a quantité d'anecdotes à raconter, ce qui ravit les filles, et nous.

                                                       Et en plus il fait la cuisine !

C'est parti pour la traversée vers Cythère, la Crète s'éloigne...

Cette navigation, longue (65 miles) et un peu redoutée, se passe finalement bien. On n'a pas le temps de s'ennuyer car il faut gérer les différentes sautes d'humeur du vent. Nous n'avons pas eu plus de vent qu'annoncé (25 noeuds max), mais en revanche il n'était pas du tout dans la direction prévue... mais Datcha ne s'en sort pas trop mal, et nous sommes tous enchantés d'aborder Cythère en fin de journée, après 12 heures de navigation.
Mais d'où vient la renommée de Cythère ?
En approchant de l'île, nous comprenons pourquoi... voici, selon la mythologie,  l'oeuf dans lequel serait née Aphrodite, la déesse de l'Amour.

Notre première étape à Cythère fut Avelomanos, minuscule port de pêche habité en cette saison par une dizaine de personnes, mais qui doit être assez fréquenté l'été, vu le nombre de maisons de vacances. A peine amarrés, nous sautons tous à terre pour explorer les lieux. L'endroit, simple et soigné  nous ravit.


                                                        un jardin au bord de la mer

                                             où l'on voit l'origine volcanique de l'île

Le lendemain, nous longeons la côte pour atteindre le port de Kapsali, le plus au sud de l'île.

                                                          d'autres roches volcaniques


A Kapsali, qui est le port d'une ville plus importante, mais perchée dans les montagnes à cause des pirates qui ont sévi pendant des siècles (notamment le corsaire Barberousse), nous apprécions encore plus cette île de Cythère, qui nous semble fidèle à sa réputation. La baie a une taille parfaite, l'eau est claire, la plages de sable, la végétation variée et abondante, les maisons jolies, les gens charmants, nous succombons !




vu de la terre, le rocher d'Aphrodite a moins une allure d'oeuf

 
le petit port de Kapsali

du haut de la citadelle, toujours "l'oeuf" au fond

 
autre plaisir de Cythère, ou plutôt de toute la Grèce : la terrasse de café

Petit tour en ville, où il y a une spécialité d'objets réalisés avec des boules de genêts
un peu de grec pour Delphine


Mais il faut nous arracher à cet endroit délicieux, où nous nous serions bien vu passer une semaine à faire le tour de l'île...

la main du Péloponnèse vient nous attraper !

en quittant Kapsali


Le canal entre Cythère et le continent est assez étroit et très fréquenté par les cargos et autres géants des mers. Cela faisait longtemps que nous n'en avions pas vu autant.


Au fait, qui sait pourquoi on appelle Cythère "l'île aux kangourous" ?? Nous attendons vos réponses !

Enfin, ça y est, nous atteignons le Péloponnèse. Avec Philippe nous évoquons différents noms que porte cette région, et qui évoquent tant de pages d'histoire : la Morée, la Laconie, la Manie...

Nous choisissons pour la nuit la superbe petite baie de Port Kayio, à l'est du cap Matapan, (ou Tainaron, "le doigt du milieu"), autre endroit idyllique pour quelques jours de vacances !


 

Aux aurores le lendemain (qui a parlé de vacances ?!), nous quittons Port Kayio pour naviguer toujours plus à l'Ouest.

En doublant le cap Matapan, Philippe nous raconte la bataille qui y eut lieu pendant la seconde Guerre mondiale (1941) et au cours de laquelle les Anglais détruisirent une grande partie de la flotte italienne.



Nous atteignons ensuite le cap le plus à l'Ouest du Péloponnèse, et nous jetons l'ancre dans le petit port de Methoni. Ce n'est aujourd'hui qu'une bourgade de villégiature, mais une citadelle très imposante témoigne de son passé prestigieux. Pour les Vénitiens (encore eux), ce lieu avait une importance stratégique car il leur permettait de contrôler le trafic maritime entre l'Adriatique et l'Est de La Méditerranée. Methoni et Koroni, le port à l'Est du cap Akritas, étaient d'ailleurs appelés "les yeux de la République vénitienne". Par la suite, les Turcs ont ajouté une tour à l'extrêmité de la forteresse, pour bien montrer que c'étaient eux les plus forts !



chambre avec vue

Le lendemain, dès 8 h du matin, petit-déj dans un sac à dos, nous partons arpenter la citadelle.






les Turcs ont ajouté un hamamm dans la citadelle,
nous sommes vraiment à la croisée des chemins entre l'Orient et l'Occident
nous atteignons la tour ottomane


Datcha est au mouillage derrière la jetée


La route continue, suite au prochain numéro ! Bien affectueusement et/ou amicalement,


Les Datcha's

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