dimanche 24 juillet 2011

Un début sportif !



Nous voici depuis ce matin dans la marina de Leixoes, tout près de Porto d'où nous pouvons enfin donner quelques nouvelles. Seulement 10 jours que nous avons quitté Pornic, cela paraît si lointain... les premiers jours ayant en effet été déjà riches en émotions !
Mais avant de vous raconter les débuts du périple, nous voulions vous dire un immense MERCI pour toutes les marques d'affection, d'amitié et d'encouragement reçues les derniers jours avant le départ, et jusqu'au matin du jeudi 14 où nous étions très touchés de pouvoir embrasser famille et amis...
Nous voilà donc partis par un beau soleil et un petit vent, l'ambiance du premier déjeuner dans le cockpit où nous étrennons le bimini est bonne, avec quand même la légère impression de quitter le "petit bain" pour se lancer dans le grand bassin, une petite boule au fond du ventre donc, mais l'envie d'y arriver ! En fin d'après-midi, après avoir contourné l'île d'Yeu, nous n'avons désormais plus de terre en vue, c'est parti pour la traversée du Golfe de Gascogne !Nous prenons une route vers le SW car nous espérons passer le cap Finisterre et arriver directement à Vigo au NW de l'Espagne. Le vent du NW est favorable, la première nuit se passe très bien, paisible.
Vendredi 15, Philippe termine son quart et nous réveille avec des sifflements qui attirent une bande de dauphins qui s'amusent devant l'étrave pour la grande joie des filles. Elles ont la forme, veulent absolument commencer les cahiers de vacances (!) et sont à l'aise, tant mieux. Dans la matinée, devant le peu de vent, nous lançons le moteur, qui s'arrête au bout e quelques minutes... Henry et Philippe mettent le nez dedans et parviennent à le redémarrer, mais sans véritablement élucider la cause de la panne. De toutes façons le vent se lève, mais il vient d'Ouest et nous empêche de garder notre cap, nous parvenons quand même à garder une route SW. Nous espérons qu'il tourne NW demain, avec 20 noeuds ce qui est annoncé par Météo France et nous irait très bien... Avec la nuit, nous réduisons un peu les voiles, les filles s'installent toutes les 4 dans une cabine arrière car les cabines avant sont très inconfortables du fait des mouvements de la mer. Marguerite et Violette sont les plus sensibles au mal de mer, mais le moral est bon.
Dans la nuit, le vent forçit doucement mais surement, la mer devient agitée. A l'intérieur, tout penche et en plus il y a des mouvements dans tous les sens... Vous voyez un peu le programme essorage d'une machine à laver...
Samedi 16 juillet : les filles n'ont pas bien dormi, à part Louise qui tient étonnement la forme, elle est incroyable... Le vent est bien installé à l'Ouest, nous espérons qu'il tourne dans l'après-midi. Il ne cesse de forcir pour atteindre 35 noeuds dans l'après-midi. C'est "la guerre à bord" comme nous l'avait prédit JG... Les filles sont allongées toute la journée, pas trop de cuisine à faire au moins, en fait seul Philippe tient la route ! Astrid ne pense qu'à une chose : échanger le bateau contre un camping-car !
Dans la nuit (1h du mat), nous approchons des côtes espagnoles, beaucoup plus à l'Est que prévu car nous avons été obligés de faire route au Sud. Nous repérons un mouillage proche, et allumons le moteur. Henry est à la barre, Philippe surveille la carte électronique derrière et Astrid est chargée de repérer les obstacles. Tout d'un coup, le moteur s'arrête ! Vent de panique, ce n'est plus possible d'envisager le mouillage prévu car il est trop étroit pour faire des manoeuvres sans moteur. Nous décidons de viser un petit port plus à l'Est mais avec une large baie. Nous n'en menons pas large. Astrid, vraiment pas rassurée, prépare les affaires à emporter s'il faut quitter le bateau d'urgence, si on cogne un rocher par exemple... A l'approche de la côte, très découpée, le vent souffle moins fort, la mer se calme un peu et l'approche se fait donc en douceur, avec la présence très rassurante de Philippe qui guide Henry depuis l'intérieur. En approchant du port, on entend la musique d'une fête dans les hauteurs du village, c'est un peu surréaliste, mais cela fait du bien de revenir à la civilisation !
A 2 h 30, nous jetons l'ancre dans une baie bien abritée mais avec une forte houle, pas terrible pour dormir !
Dimanche 17 juillet : nous découvrons un charmant village coloré planté sur la falaise, les filles choisissent la maison où elles dormiront la nuit prochaine ! Le moteur démarre, ouf, pour rentrer dans le petit port. A peine amarré au ponton, les filles et Astrid sautent à terre ! cela fait du bien, même si tout tangue et que l'on se sent vraiment flagada... Déjeuner réparateur dans un petit restau avec vue, quel bonheur d'être là !Dans l'après-midi, il y a une messe "solennelle" avec un groupe de premiers communiants dont les tenues plaisent beaucoup aux filles. Puis procession avec un superbe choeur d'hommes, le dépaysement est assuré.

Un peu difficile, donc, ce début de voyage, peut-être aurions nous dû retarder le départ, les prévisions météo étaient bien en deça de ce que nous avons eu, mais il paraît que c'est souvent le cas dans le Golfe... Nous sommes en tout cas contents d'être arrivés en Espagne, et d'avoir fait une partie de cette étape. A suivre... avec plus de photos la prochaine fois !

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